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Le MUTH dénonce un abandon du transport terrestre au profit des secteurs aérien et maritime

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Le transport terrestre est paralysé à plus de 60% dans la capitale, et 50% dans les villes de province, selon le Mouvement Unifié des Transporteurs Haïtiens (MUTH). Ce secteur, à l'agonie depuis plus déjà 4  ans, continue de subir les conséquences de l'emprise des gangs sur les routes nationales, où transite un pan important du commerce local. Les trafics aérien et maritime, seul moyen pour contourner le contrôle des gangs, engrangent des profits records, laissant les chauffeurs routiers en plein marasme.


Duclos Bénissoit, coordonnateur du MUTH accuse l'’État haïtien et une partie du secteur privé de causer ce tourment dont les chauffeurs sont victimes. Il évoque des sommes faramineuses engrangées par les deux secteurs, qu'il présente comme les chouchous des responsables de l'État.


Entre 25 et 30 bateaux sont impliqués dans le trafic maritime locale, constate le syndicaliste. Ces bateaux transportent des passagers, des marchandises très rentables comme des voitures. « Une voiture et le propriétaire  sont transportés de Port-au-Prince à Miragoâne ou Petit-Goâve, entre 1,000$ à 1,500$, explique-t-il, or certains bateaux transportent entre 104, 60 ou une vingtaine de  voitures par voyage, soit une recette annuelle de $ 252 millions dollars» calcule Duclos Bénissoit pour justifier l'intérêt de ce secteur, que les transporteurs soient restés à la ramasse.


Le MUTH pointe également du doigt le protocole d’accord entre l’État haïtien et la compagnie aérienne Sunrise Airways, destiné à relancer les vols domestiques. M. Bénissoit accuse également le secteur aérien, actuellement en situation de monopole, de tirer profit de la situation sécuritaire, accusant les dirigeants de marginaliser le secteur du transport routier gravement touché par la crise sécuritaire. 


Les gangs, regroupés au sein de la coalition  Viv Ansanm, contrôlent plus de 80 % des accès à Port-au-Prince. Ils isolent la capitale et bloquent toute circulation. Une stratégie qui asphyxie économiquement les transporteurs terrestres, qui pour payer les postes de péages sont obligés de gripper les prix de transport.


Le MUTH lance un appel pressant au nouveau Coordinateur du CPT,  Laurent Saint-Cyr, et au nouveau Directeur Général de la PNH, Vladimir Paraison, récemment installés d'envoyer des signaux clairs. Ces derniers doivent agir sans délai pour reprendre le contrôle des routes et permettre la relance du transport routier. La sécurisation des axes routiers est cruciale, non seulement pour les transporteurs, mais aussi pour le ravitaillement de Port-au-Prince, où les pénuries s’aggravent, insiste Bénissoit.


GJ/LFM

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