Haïti-Crise : La chambre Franco-Haïtienne de commerce et d’industrie s’inquiète face au dysfonctionnement croissant des structures de l’Etat
- Marvens Pierre
- 6 août
- 2 min de lecture

La chambre Franco-Haïtienne de commerce et d’industrie (CFHCI) fait part de ses préoccupations concernant les facteurs qui entravent l’activité économique en Haïti. Dans une note de presse, la CFHCI assimile la situation actuelle d’Haïti à une désarticulation fonctionnelle des infrastructures de l’Etat, couplée à une reconfiguration informelle des rapports de force sur le territoire. Une position exprimée alors que ce secteur est activement représenté au pouvoir de transition actuellement en place dans le pays.
Dans moins de 24 heures, le pays sera, sauf surprise, menée par deux représentants du secteur privé des affaires. En plus du premier ministre Alix-Didier Fils-Aimé, nommé en novembre dernier, Laurent Saint-Cyr devrait remplacer Fritz Alphonse Jean comme nouveau coordonnateur de la structure présidentielle. Une décision qui suscite des réactions controversées, y compris celle du coordonnateur sortant lui-même, évoquant l’implication d’une frange du secteur privé dans le chaos qui s’installe en Haïti.
C’est dans ce contexte que la chambre Franco-Haïtienne de commerce et d’industrie est sortie de son mutisme pour présenter son analyse de la conjoncture du pays. Pour la CFHCI, l’exposition croissante de zones entières à des formes de violence autonome, non contenue, a produit une géographie économique déséquilibrée : secteurs accessibles et enclavés coexistent de façon aléatoire, rendant les flux commerciaux imprévisibles et les activités industrielles structurellement vulnérables.
L’autre constat de la CFHCI concerne l’érosion des capacités opérationnelles des institutions administratives. En effet, en plus de l’inefficacité conjoncturelle d’un ensemble de service, la raréfaction des points d’appui institutionnels génère un environnement à faible densité normative, où l’entreprise devient otage d’un droit incertain, précise la chambre Franco-Haïtienne de commerce et d’industrie.
Des préoccupations exprimées alors que la crise sécuritaire a contraint à une perte considérable d’emploi ou la fermeture de nombreuses entreprises. La matérialisation du programme annoncé par le gouvernement visant à fournir un fonds d’appui aux entreprises victimes du déferlement de la violence se fait toujours attendre.
RF/LFM
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