Le CPT réagit au retour annoncé des déplacés dans leurs quartiers
- Ritchy fortuné
- 3 sept.
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Ils sont des milliers à défiler au Bas de Delmas et dans plusieurs quartiers populaires depuis l’annonce du retrait des gangs dans ces zones. Dans ce paysage dévasté par la violence criminelle, les anciens habitants envisagent sérieusement de retourner chez eux, profitant du calme apparent qui y règne.
Loin de toute velléité de cohabiter avec les criminels, ce désir de retour s’explique surtout par leurs conditions de vie précaires dans les camps de fortune ou dans la rue.
Cette initiative est d’autant plus critiquée par de larges pans de la société qu’elle risque d’entrainer des conséquences catastrophiques. Il a fallu attendre plus d’une semaine avant d’avoir les premières réactions du conseil présidentiel de transition, à travers son porte-parole, Jacques Ambroise.
Le porte-parole du CPT, soulignant la gravité de la situation des déplacés, les appelle néanmoins à faire preuve de vigilance et de prudence face à ce qu’il considère comme un piège tendu par les gangs : « Une fois retournés dans ces zones ravagées par les bandits, rien ne les empêchera de récidiver », a souligné Jacques Ambroise. Une mise en garde qui soulève, chez plus d’un, des doutes quant à la capacité réelle de l’équipe en place à contrer les exactions des groupes armés.
Toutefois, il dit reconnaître que les bandits ne pourront jamais remplacer l’État et appelle la population à suivre de préférence les directives des autorités en place. Dans cette optique, les dirigeants s’efforcent de faciliter le retour des déplacés dans leurs foyers, souligne-t-il.
À court terme, il s’agira de permettre aux réfugiés de regagner leurs quartiers dans des conditions plus ou moins sécurisées. Par la suite, il sera question de moderniser ces quartiers à travers des plans de reconstruction élaborés en conséquence précise Jacques Ambroise.
À noter que ce semblant de paix annoncé par les bandits ne résout en rien la grave crise sécuritaire, marquée par les assauts répétés des gangs dans plusieurs régions du pays, notamment dans l’Ouest et l’Artibonite.
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