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Le rationnement électrique s’aggrave, les infrastructures à l’arrêt

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Le rationnement de l’électricité s’intensifie en Haïti, où la crise énergétique devrait perdurer jusqu’à la fin de l’année, selon Félix Pierre Michel, président du syndicat des employés de l’Électricité d’Haïti (EDH). Ce dernier déplore l’inaction des autorités face aux dégâts causés aux infrastructures lors des récentes manifestations.


« La situation est au point mort », a déclaré M. Michel, pointant du doigt l’absence de progrès dans la réparation des pylônes de haute tension et des équipements endommagés. Deux mois après les incidents, aucune évaluation des dégâts n’a été réalisée, malgré les promesses du ministre des Travaux publics. Le syndicaliste presse le chef du gouvernement et le coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT) d’agir en urgence.


La remise en état de la centrale hydroélectrique de Péligre, victime d’attaques en juin, s’annonce complexe. Une ligne à haute tension de 115 000 volts, essentielle pour alimenter la région métropolitaine de Port-au-Prince, reste hors service. Selon M. Michel, les équipements nécessaires, importés de l’étranger, ne seront pas disponibles avant six mois. Il appelle à renforcer la sécurité du site, laissé à l’abandon avec une simple garde d’agents privés, et suggère le déploiement d’un détachement des Forces armées d’Haïti (FADH), comme sous les gouvernements Duvalier.


M. Michel plaide également pour un dialogue avec les manifestants de Mirebalais afin de garantir le fonctionnement de la centrale.



La crise est aggravée par une pénurie de carburant, qui paralyse les centrales thermiques. La centrale de Carrefour 3, nécessitant 18 000 gallons de carburant pour huit heures de fonctionnement, est à l’arrêt. Actuellement, E-Power fournit 26 mégawatts, tandis que l’EDH pourrait atteindre 35 mégawatts avec un approvisionnement en carburant, sans toutefois répondre pleinement à la demande.


Seuls 50 % des 22 circuits électriques sont alimentés, laissant des quartiers comme Delmas privés d’électricité depuis trois mois. Cette situation résulte d’un sectionnement des circuits par l’EDH pour adapter la distribution à la faible production, qui plafonne à 65 mégawatts, insuffisante pour améliorer significativement la desserte.


M. Michel avertit que, sans mesures urgentes, la crise énergétique continuera de peser lourdement sur la population haïtienne.



Le FLux Media

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