Seulement 14% du « budget de guerre » dépensés à ce jour, Fritz Jean tient pour responsable le gouvernement !
- Marvens Pierre
- 4 août
- 2 min de lecture

La crise sécuritaire perdure dans le pays, malgré l’adoption, en conseil des ministres, en avril dernier d’un budget rectificatif dit budget de guerre. Le coordonnateur sortant du conseil présidentiel de transition, Fritz Alphonse Jean, rejette la responsabilité sur le gouvernement, qui, dit-il, n’a pas cessé de faire preuve d’incapacité à résoudre la crise. Seulement 14% du budget ont été dépensés à date souligne l’économiste, affirmant que l’ampleur de la violence s’explique surtout par l’impuissance du chef du gouvernement à s’attaquer efficacement à ce problème.
Le représentant de l’accord de Montana au Conseil présidentiel de Transition s’apprête à céder sa place à Laurent Saint-Cyr. A l’approche de la fin de son mandat marqué, encore une fois, par des frictions internes, Fritz Alphonse Jean commence à dresser un état des lieux de son passage à la tête du CPT. Si l’éradication de l’insécurité reste la priorité, le coordonnateur sortant explique l’échec dans l’accomplissement de cette mission par une exécution déficiente du budget rectificatif.
Pourtant, depuis son adoption, des doutes ont émergé quant à la capacité de ce budget rectificatif à contribuer réellement à la lutte contre la violence. D’ailleurs, la majorité des fonds affectés est davantage destinée au paiement de personnel impliqué dans la question sécuritaire plutôt qu’à un renforcement des forces de l’ordre en matériel avaient fait remarquer certains économistes. Cette nouvelle sortie de Fritz Alphonse Jean illustre une fois de plus le malaise existant entre une frange du CPT et la Primature.
Réagissant à ce sujet, le politologue et économiste, Joseph Harold Pierre, pointe du doigt le manque de cohésion au niveau du gouvernement et l’inefficacité de l’administration publique comme des facteurs expliquant la faible exécution du budget de l’Etat.
« Il est excessivement grave que seul 14% du budget soit déjà exécuté à ce jour », déplore l’économiste, soulignant la nécessité d’un changement de dynamique à la tête du pays.
Entretemps, les criminels continuent de faire régner leur loi dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine. A la suite d’un week-end de tension à Tabarre et dans les zones avoisinantes, l’ambassade Américaine a annoncé, ce lundi 04 août 2025, la fermeture jusqu’à nouvel ordre de ses portes.
RF/LFM
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