Suspension des comptes bancaires de Jean Henry Céant à la SOGEBANK
- Marvens Pierre
- 2 déc. 2022
- 4 min de lecture
L’ancien premier ministre Jean Henry Céant dénonce une nouvelle fois les sanctions du Gouvernement Canadien à son encontre, dans une série de Correspondances adressée à l’office de Protection du Citoyen, au Ministère de la Justice, au Ministère de l’Economie et des Finances et au gouverneur de la Banque de la République, les qualifiant d’illégale et d’arbitraire.
L’ancien Chef de Gouvernement demande aux Institutions susmentionnées leur intervention pour exiger des banques commerciales la preuve légale motivant leur décision de fermer ses comptes bancaires suites aux sanctions canadiennes.

Parmi les 8 personnalités sanctionnées par le Canada et les Etats-Unis, l’ancien premier ministre Jean Henry, est la première à réagir officiellement pour réclamer le respect de ses droits et dénoncer ce qu’il appelle des abus à l’encontre de sa personne, de ses biens et de ses avoirs, notamment au Canada.
D’abord, le 23 novembre 2022, les avocats du notaire Jean Henry Céant ont écrit a la ministre des affaires étrangères canadiennes pour lui signifier que leur client niait toute implication dans des transactions douteuses. Le Cabinet d’avocat agissant au nom de l’ancien premier ministre Céant a demandé à Mélanie Jolie, la Ministre canadienne des Affaires Etrangères, de le radier sans délai de la liste des personnes sanctionnées.
«Nous considérons qu’il y a absence de totale de preuve à son encontre permettant la mise en application du Règlement de sanctions… » Peut-on lire dans la correspondance du Cabinet d’avocat datee du 23 novembre demandant au Gouvernement de fournir des explications prouvant la culpabilité de leur client dans des actes délictueux.
Ensuite, le 30 novembre 2022, l’ancien premier ministre a adressé une nouvelle correspondance au protecteur du Citoyen. Dans cette requête, le notaire Jean Henry est revenu sur les faits notamment sur la déclaration du premier ministre canadien Justin Trudeau le 20 novembre dernier en présence du ministre des affaires d’Haïti Jean Victor Généus, lors du sommet de la francophonie contre 3 anciens hauts dignitaires du pays. L’ancien président de la République Michel Martelly, ainsi que les ex premier ministre Laurent Lamothe et Jean Henry Céant, pour leur implication directe ou indirecte dans des actes de criminalité, de corruption ou de blanchiment des avoirs en Haïti.
En effet, le premier à réagir officiellement sur le dossier est l’ancien premier ministre Jean Henry Céant. il se dit indigné, révolté parce que ses droits sont bafoués par ce qu’il appelle une décision arbitraire d’un pays ou règne l’Etat de Droit, le Canada.
Dans cette correspondance adressée au Protecteur du Citoyen, l’ancien Chef du Gouvernement affirme que cette décision canadienne est une allégation-sanction dirigée contre sa personne sans preuve et sans jugement. Il reproche de n’avoir eu aucune possibilité de faire valoir ses droits, alors qu’en matière de droits humains et de prescrits légaux à l’échelle et internationale, la présomption d’innocence est sacrée et la défense du droit sacramentelle.

L’autre information, dans la foulée, c’est que certaines banques commerciales haïtiennes en ont profité pour rompre leurs relations avec des clients sanctionnées. Et vraisemblablement, l’ancien premier ministre Haïtien Jean Henry est du nombre.
Fort de tout cela, le notaire Jean Henry Céant sollicite les bons offices du protecteur du Citoyen Me Renan Hédouville pour l’inviter dans ses prérogatives, à intervenir au près du Gouvernement Haïtien, de la Banque de la République d’Haïti, de l’Association Professionnelle des Banques et auprès des banques commerciales particulièrement et des instances compétentes pour l’aider à faire valoir ses droits et réserves sur la question.
Il y a de cela quelques jours, le Gouvernement Haïtien via le Ministère de la Justice et de la Sécurité a annonce que des démarches étaient déjà entreprises pour obtenir la communication des dossiers justificatifs des sanctions internationales qui s’abattent sur des personnalités publiques et politiques haïtiennes.
Dans une autre correspondance adressée à la ministre de la Justice et de la sécurité publique Emelie Prophète Milcé en date du 30 novembre 2022, Jean Henry Céant se réjouit et espère que la démarche du Gouvernement Haïtien aura plus de succès au près de l’international.
Il croit que le Gouvernement Haïtien devra transmettre les documents recueillis des Etats-Unis et au Canada relatives aux sanctions à la Justice Haïtienne pour les suites que de droits.
« Je viens de recevoir des lettres de la SOGECARTE et de la SOGEBANK m’informant de la fermeture de mes comptes sur la base d’interprétations des notes non officielles d’un pays étranger le Canada, en application des sanctions qui ont été prises contre moi, s’étonne l’ancien homme fort de la primature haïtienne. »
Finalement, se questionnant sur les fondements des sanctions qui s’abattent sur sa personne comme c’est le cas pour 7 autres personnalités politiques et publiques du pays, l’ancien premier ministre Jean Henry s’est adressé également au Ministère de l’Economie et des Finances et à la Banque de la République d’Haïti leur demandant d’exiger des Banques commerciales la preuve légalité de la décision prise de fermer ses comptes bancaires.
Rappelons, il y a de cela quelques jours, le Gouvernement du Canada a fait savoir que les sanctions prises à l’encontre des personnalités politiques haïtiennes sont légales.
Et lors d’une intervention sur Radio Métropole récemment, l’ambassadeur Français en Haïti Fabrice Moriès a déclaré que les pays membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies n’ont pas le choix. Ils doivent tous soutenir pleinement le régime des sanctions inscrit dans la résolution 2656 voté à l’Unanimité en octobre dernier. Ce qu’il savoir, c’est Haïti est membre du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et peut être appelé à respecter la théorie de l’ensemble.
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