Adieu Dadou Pasquet : la musique haïtienne continue de perdre ses figures les plus inspirantes
- Ritchy fortuné
- il y a 1 jour
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Le chanteur et compositeur André Dadou Pasquet est décédé ce 23 novembre à l’âge de 72 ans, a confirmé son frère Tico Pasquet. Guitariste et figure emblématique du konpa dirèk, “Dadou” a marqué sa génération par son génie et par les empreintes indélébiles qu’il a laissées dans la musique haïtienne aux côtés du célèbre groupe Tabou Combo, où il a débuté, avant de fonder avec son frère le Magnum Band.
La triste nouvelle a été annoncée par sa famille sur la page Facebook officielle de l’artiste : « Aujourd'hui nous partageons une nouvelle qui nous brise le cœur : Dadou a tiré sa révérence finale et est entré dans l'étreinte éternelle du Seigneur. Pour le monde, il était une icône musicale, un guitariste légendaire dont le travail définissait les générations ; pour nous, il était un proche chéri dont l'humilité correspondait à son talent. C'était un mari, un père, un ami et un phare de la culture haïtienne dont l'art a touché d'innombrables vies. Il a quitté ce monde en douceur, enveloppé dans l'amour de sa famille. Son parcours d'artiste a été marqué par la passion, la grâce et un amour inébranlable pour son peuple ».
Né en 1953 en Haïti, dernier d’une fratrie de sept enfants, Dadou Pasquet avait quitté le pays en 1968 pour s’installer avec sa famille à New York. Il avait pour modèle son oncle, le chanteur et compositeur Dòdòf Legros.
Dès l’adolescence, il s’était imposé dans la diaspora : à 13 ans, il jouait déjà aux côtés de musiciens haïtiens confirmés et, à 15 ans, il devenait guitariste du Tabou Combo. En juin 1976, il quittait le groupe pour fonder le Magnum Band, dont il restera, jusqu’à son décès, le maestro, guitariste et chanteur.
Formé au Staten Island Community College et auprès du guitariste Alix « Tit » Pascal, Dadou Pasquet était influencé par les grands groupes nord-américains de l’époque – Chicago, Tower of Power, Earth, Wind and Fire – qui ont marqué sa signature musicale : arrangements complexes, grooves puissants et longues sessions instrumentales.
Avec sa disparition, la musique haïtienne perd sans conteste l’un de ses plus grands contributeurs.



